La phlébotomie – la saignée
- Groupe de géographie
- May 28, 2023
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J'ai décidé de faire partie de groupe de géographie, parce que, même si c'est un sujet un peu bizarre, je trouve que le sang autour de monde peut être un sujet très fascinant et entraînant.
Tout d'abord, j'ai fait beaucoup de recherches sur les différents types de rituels sanguins. J'ai lu que des cultures très différentes incorporent le sang dans leurs traditions. Des Aztèques et Africains au Napolitains, l'importance du sang est omniprésente dans le monde. Après avoir passé beaucoup de temps à faire des recherches sur ce sujet, je n'ai pas été ravie d'apprendre que le sujet choisi n'était pas approprié pour un magazine. J'ai subi une forte pression tout au long de l'année à cause de cela, et j'ai eu un peu de mal à m'en débrouiller toute seule. Mais j'ai continué, et même s'il était difficile d'oublier tout ce que j'avais lu et ce à quoi j'avais investi mon temps, j'ai réussi à trouver un autre sujet tout aussi intéressant que le précédent. J'ai visité de nombreux sites et lu beaucoup de choses sur l'histoire de la phlébotomie et sur les endroits où elle était pratiquée. J'ai appris beaucoup de nouvelles informations et je suis satisfaite du résultat final.
J'ai rencontré de nombreuses difficultés au cours de l'année. Premièrement, le choix de la problématique personnelle a été plus difficile que je ne l'imaginais. Le sang est un sujet un peu obscur à relier à la géographie. Mais pour moi, ce défi m'a stimulé à trouver quelque chose d'intéressant qui relie les deux sujets. Le thème des rituels me semblait très intéressant et unique. Malheureusement, je me suis trompé. Même si M. Șandor était initialement d'accord avec ce sujet, la situation a changé et j’ai été laissée sans une problématique. Ceci m'a amenée au deuxième point. Deuxièmement, une autre chose qui m'a causé des difficultés a été la communication, ou mieux dit, le manque de communication entre les membres de l'équipe et le professeur responsable. J'étais dans une position difficile à cause de ma problématique initiale. Il était très difficile de trouver un autre sujet qui me plaise, qui plaise au professeur et qui ait un lien avec le sang et la géographie. Je n'ai pas reçu beaucoup d'aide à ce sujet. J'ai fait beaucoup de recherches et j'ai finalement trouvé quelque chose qui répondait à tous les critères. Enfin, la difficulté la plus stressante que j'ai rencontrée a été le manque de temps. Je me suis trouvée sous pression pour terminer mes recherches personnelles et la fiche de synthèse en une jour, même s' il restait encore un mois jusqu'à la fin du projet bilingue.
Le projet bilingue m'a appris à être plus responsable et à gérer mon temps plus intelligemment. J'ai appris beaucoup de choses nouvelles en faisant des recherches personnelles, et j'ai vraiment enrichi ma culture générale. J'ai également appris que je travaillais bien sous pression et dans le stress, et que je suis plus autonome que je ne le pensais.
La phlébotomie/la saignée
La saignée, également connue sous le nom de phlébotomie (du grec phlebos, qui signifie "veine", et tomia, qui signifie "couper"), est une pratique historique consistant à retirer délibérément du sang du corps à des fins médicales ou rituelles. Selon la culture et l'époque, différentes méthodes ont été utilisées, comme les sangsues ou les incisions. Cette pratique a été utilisée dans différentes cultures et périodes pendant des milliers d'années et a souvent été liée aux conditions géographiques et climatiques des régions où elle était pratiquée.
1. Origines et types de saignées
La méthode la plus courante de saignée générale était la vénésection. Il s'agit d'une procédure qui consiste à drainer le sang par une veine à l'aide d'une fine incision. Les premières pratiques de drainage du sang utilisaient des épines acérées ou des dents d'animaux, mais avec les progrès de la médecine, elles ont évolué vers des lames qui permettaient d'accéder plus facilement aux veines.
Un scarificateur était également utilisé pour la pratique de la saignée, bien que moins courant que les ventouses et l'utilisation de sangsues médicinales.

Dans les tribus d'Amérique du Sud, la vénésection ou la scarification était utilisée à des fins rituelles. Les anciens Mayas pratiquaient la saignée sacrificielle pour communiquer avec les dieux ou leurs ancêtres décédés. Mais ce sont les Égyptiens qui ont été les premiers à intégrer cette pratique ancestrale dans la médecine. La procédure remonte à quelque 3 000 ans en Égypte et s'est ensuite répandue chez les Grecs et les Romains, les Arabes et les Asiatiques, et enfin en Europe au cours du Moyen Âge et de la Renaissance.
2. La phlébotomie en Grèce et la théorie d'Hippocrate
Le médecin grec Hippocrate (460 - vers 370 av. J.-C.) est considéré comme l'un des pères fondateurs de la médecine. Hippocrate croyait dans la théorie des quatre humeurs : le sang, le flegme, la bile noire et la bile jaune, qui correspondaient aux quatre éléments : la terre, l'air, le feu et l'eau. Chaque humeur était liée à un organe particulier (cerveau, poumons, rate et vésicule biliaire) et à un type de tempérament particulier (sanguin, flegmatique, mélancolique et respectivement colérique). Hippocrate a essayé de comprendre les différentes maladies bien avant que le simple concept de germes ou de microbes n'existe. Selon sa théorie, le sang est à l'origine de toutes les maladies et il serait donc bénéfique de le drainer lorsqu'une personne tombe malade. Le déséquilibre entre les humeurs est également à l'origine de diverses maladies. Au premier siècle, la saignée était déjà un traitement courant, mais lorsque Galien de Pergame (129-200 après J.-C.) a déclaré que le sang était l'humeur la plus dominante, la pratique de la vénésection a gagné encore plus d'importance.

3. Pratiques utilisées au Moyen-Orient et en Asie
La saignée a été adoptée par la médecine iranienne et plus tard par les musulmans. Les Iraniens pensaient que la bile noire faisait partie intégrante du sang. Cependant, si la chaleur générée par le sang est excessive, elle est remplacée par des mucosités. C'est pourquoi un médecin traitant un patient souffrant d'une maladie "chaude" cherchait à éliminer la chaleur à l'aide du sang. La "chaleur" correspondait à la gravité de la maladie. Plus la maladie était grave (chaude), plus il fallait drainer de sang. Ainsi, de nombreuses maladies, comme la fièvre (qui provoque un échauffement significatif du corps), étaient mal diagnostiquées par manque de connaissances.
En fait, les saignées étaient si courantes que la plupart des enfants les avaient déjà subies à l'âge de 14 ans. La plupart des gens demandaient des saignées même une fois par mois, croyant qu'elles étaient "rajeunissantes". Cette pratique était également très répandue chez les femmes enceintes, qui n'étaient autorisées à subir ces interventions qu'après trois mois de grossesse.
L'astrologie jouait un rôle important dans la médecine ancienne. La croyance dans le zodiaque était si forte que les médecins avaient tendance à planifier et déterminer si une personne était apte à subir une procédure médicale sur la base de ce zodiaque. Ils observaient attentivement les corps célestes et étaient à l'écoute des constellations.
Les ventouses étaient souvent utilisées, en particulier lorsque la phlébotomie ne pouvait pas être pratiquée. Elle était censée d'éliminer la partie la plus fine du sang (le plasma) et non la partie la plus visqueuse (le sérum). Cette procédure était de deux types : humide et sèche. Dans le cas de la ventouse humide, la peau était grattée jusqu'à ce que le sang s'écoule, puis la ventouse, qui était une corne de vache ou de mouton ou une bouteille de forme similaire, était appliquée. La ventouse sèche consiste à créer un vide à l'aide d'une coupelle et de la chaleur d'une bougie.
4. La saignée en Europe
En Europe, les saignées remontent au 7ème siècle et sont déjà très répandues et considérées comme très efficaces. Non seulement les gens ne savaient pas vraiment comment pratiquer un acte médical, mais il n'y avaient pas non plus de véritables médecins pour les pratiquer. Dans la plupart des cas, c'étaient les barbiers qui pratiquaient ces interventions extrêmement risquées, même dans les salons de coiffure. Ils se substituaient aux médecins, pratiquant ces actes délicats et extrêmement dangereux. Le fait qu'ils n'étaient pas qualifiés était extrêmement évident. Les barbiers coupaient souvent une artère au lieu d'une veine lorsqu'ils tentaient une vénésection, ce qui entraînait une hémorragie mortelle chez le patient. D'où le symbole de la perche du barbier : le rouge représente le sang malade que l'on draine, le blanc symbolise les bandages utilisés et le bleu le garrot destiné à contrôler les hémorragies excessives.

Le docteur François Broussais, médecin parisien, a popularisé la pratique des saignées locales à l'aide de sangsues. Il pensait que la fièvre était causée par l'inflammation d'un organe et que l'utilisation de sangsues médicinales sur la peau de l'organe enflammé ferait disparaître la fièvre. Les sangsues éliminent efficacement le sang et peuvent manger dix fois leur propre poids. La thérapie par les sangsues a gagné en popularité en France et dans toute l'Europe dans les années 1830. À son apogée, plus de 35 millions de sangsues étaient utilisées dans la pratique médicale chaque année, rien qu'en France.


5. La phlébotomie sur le territoire américain
Cette ancienne procédure médicale était largement utilisée, mais très imparfaite en termes de contrôle et d'efficacité. La plupart du temps, le patient contractait une infection ou devenait de plus en plus malade en raison de l'hypoglycémie, ce qui entraînait parfois la mort. Le cas le plus célèbre de mort par saignée est celui de George Washington. À une époque où la saignée était très populaire, le président américain tombait malade. Il a demandé une saignée et son médecin l'a exécutée, lamentablement d'ailleurs. Son sang a été drainé quatre fois en huit heures. Il finit par perdre 40 % de son sang et, finalement, sa vie.

6. La phlébotomie aujourd'hui
Aujourd'hui, la saignée est toujours pratiquée, bien que beaucoup moins fréquemment. La médecine moderne a fait apparaître certaines maladies pour lesquelles la phlébotomie, la version moderne (et beaucoup plus contrôlée) de la saignée, peut être pratiquée.
- L'hémochromatose, une maladie génétique caractérisée par un excès de fer dans le sang.
- La polycythémie vera, une maladie de la moelle sanguine impliquant une surproduction de globules rouges dans le sang.
- La porphyrie cutanée tardive, un trouble du métabolisme du fer.

Au cours des 25 dernières années, la thérapie par les sangsues a fait un retour en force en microchirurgie et en chirurgie de transplantation. Hirudo medicinalis (une espèce de sangsue médicinale) peut sécréter plusieurs substances biologiquement actives, dont la hyaluronidase, des inhibiteurs de protéinase et l'hirudine, un anticoagulant.
En résumé, la saignée a une histoire longue et variée, dont les origines remontent à l'Antiquité. La pratique de la saignée a été influencée par la géographie, c'est-à-dire, les différentes régions du monde ont développé leurs propres pratiques et croyances sur les avantages de la saignée. Malgré son usage répandu, la saignée a été largement abandonnée en tant que pratique médicale, la médecine moderne ayant mis au point des traitements plus sûrs et plus efficaces pour un large éventail d'affections.







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